Au XIVème siècle, Saint-Leu est réuni au hameau voisin Calmeta. Déjà, à cette époque, la commune possède un château. Au XVIIème siècle, ce sont deux châteaux qui sont recensés sur le territoire communal. Ces deux châteaux sont acquis sous le Premier Empire par Louis Bonaparte qui décide de détruire le plus ancien, dit « château du haut ». Le second subira le même sort après la mort mystérieuse du dernier des Condé en 1830.

Saint-Leu doit son nom à l’existence d’une église du XIIème dédiée à Saint-Leu qui fut archevêque de Sens en 609. Puis la Révolution aidant, la commune est rebaptisée. Nouvel état civil donc pour Saint-Leu qui prend le nom de Claire-Fontaine en référence aux nombreuses sources limpides qui sillonnent la colline.

En 1806, Taverny est accolé à Saint-Leu, les deux communes ayant fusionné. Puis, Saint-Leu s’enrichit d’un nouveau nom et, non du moindre, puisqu’elle devient, en 1852, Napoléon-Saint-Leu-Taverny, appellation qu’elle conserva jusqu’en 1870 pour reprendre alors le nom de Saint-Leu-Taverny.

Dernier rebondissement : en octobre 1915, Taverny ayant été reconnu comme indépendant, une nouvelle dénomination lui est trouvée : ce sera désormais Saint-Leu-la-Forêt.

Ceci étant, ce nouveau nom qui lui est accolé aurait pu très bien faire référence à la vigne tant celle-ci occupe une place privilégiée à Saint-Leu. N’est-elle pas, jusqu’au début du XXème siècle, la principale culture pratiquée sur la commune ? Mais, il faut dire que ce n’est pas un grand cru. Les vignerons ont pour patron Saint-Vincent de Saragosse dont la fête, le 22 janvier, est l’occasion d’annuelles réjouissances. Chaque année aussi, une chanson aux nombreux couplets donne le signal de la gaieté en célébrant bien sûr le jus de la vigne… Une vigne qui reprend aujourd’hui de la graine puisque deux cépages ont été plantés en haut de la rue de l’Ermitage au Clos Piquenot : l’un de Gamay, l’autre de Chardonnay.

Si l’histoire de Saint-Leu vous passionne, il existe aux éditions du Valhermeil, un ouvrage intitulé « Saint-Leu-la-Forêt », dont les auteurs sont Marie-Paule Défossez et Solange Bastin.

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Ils ont vécu à Saint-Leu-la-Forêt

Parmi les personnages célèbres qui ont séjourné plus ou moins longuement à Saint-Leu-la-Forêt, citons notamment Louis-Napoléon Bonaparte et la reine Hortense, Louis-Philippe d’Orléans ou encore Joseph Fouché.

Louis-Napoléon Bonaparte et la reine Hortense

En 1804, Louis Napoléon Bonaparte, frère de l’empereur Napoléon 1er, futur roi de Hollande, fit l’acquisition des deux châteaux de Saint-Leu. Après avoir fait démolir le plus ancien, il s’installa au  » château du bas  » en compagnie de sa jeune épouse, Hortense de Beauharnais. Située sur le coteau, la propriété allait devenir « l’une des plus belles résidences impériales ». Le château qui a dès lors disparu était entouré d’un parc de plus de 80 hectares. Aujourd’hui, des sentiers balisés à l’orée de la forêt permettent aux promeneurs de rêver au jardin impérial : « Sur les pas de la reine Hortense ».

Nicolas Beaujon

Conseiller d’État et financier, il vécut au château « du bas » de 1777 à 1780. En 1784, il fonda un hospice pour orphelins à Paris qui deviendra l’hôpital Beaujon.

Louis-Philippe d’Orléans

Duc d’Orléans, père du futur Louis-Philippe, plus connu sous le nom de Philippe-Egalité.

Madame de Genlis

Auteur de nombreux traités sur l’éducation, elle a élevé au château les enfants de Philippe Egalité (dont Louis-Philippe).

Georges Cadoudal

Le chouan

Le Prince de Condé

Père du Duc d’Enghien

Joseph Fouché (1759-1820)

Célèbre ministre de la police au service de Bonaparte

Pour la littérature

Eyvind Johnson (né en 1900)

Ce suédois d’origine vécut à Saint-Leu de 1926 à 1930. Il se vit attribuer en 1974 avec Harry Martinson le prix Nobel de littérature. Parmi ses romans traduits en France, notons Olof, Heureux Ulysse, De Rose et de Feu, Lettre recommandée. Son fils Tore Johnson connu comme photographe d’art naquit en 1927 à Saint-Leu.

Olivier Larronde (1927-1965)

Poète de grand talent, il passa toute sa jeunesse à Saint-Leu.

Dans le domaine de la musique

Wanda Landowska (1879-1959)

La Grande Dame du Clavecin s’installa dans notre ville de 1925 à 1940 où elle fonda une école de musique ancienne mondialement connue. Un livret, disponible au service communication, lui est consacré.