Les sentes font partie de l’identité de Saint-Leu-la-Forêt. Elles constituent un étroit réseau de chemins et ruelles tracés au temps d’un passé rural, qui se faufilent entre maisons et jardins.

4 promenades permettent de découvrir le patrimoine historique, bâti et naturel de Saint-Leu-la-Forêt :

  • Parcours du Lavoir (n°1)
  • Parcours de la Gare (n°2)
  • Parcours de la Forge (n°3)
  • Parcours de la Chaumette (n°4)

 

Ces 4 itinéraires partent tous du square Leclerc.

Il suffit ensuite de suivre les clous qui vous guideront tout au long de votre promenade. Les plans reproduits à l’intérieur de la plaquette « Saint-Leu par les sentes » et dans chaque onglet ci-dessous constitueront également des repères précieux.

 
Une opération financée par la région Île de France.

Parcours n°1

Ce parcours vous fera découvrir le coteau en passant par la charmante place de l’Eauriette et son lavoir. Agréables points de vue sur le clocher de l’église et la vallée de Montmorency.

La forêt de Montmorency :

Elle s’étend sur 1970 hectares. Son relief (le massif culmine à 195 m) et ses perspectives inattendues donnent une impression d’espace immense. Certains la qualifient même de «petit Jura». Les chevreuils y gambadent toujours très nombreux. En profondeur, à 85 m sous terre, se trouve le plus beau gisement de gypse de toute l’Europe.

Les vignobles d’antan :

Pendant plus de 10 siècles, la vigne fut cultivée sur la pente de la colline. Jusqu’au début du XXe siècle, elle demeura la culture la plus pratiquée à Saint-Leu. Les meilleures années, vers 1900, le terroir produisait encore, 1000 à 1200 pièces de vin. Ce n’était pas un grand cru, mais un vin «un peu aigrelet». Les vignerons avaient pour patron Saint-Vincent de Saragosse, dont la fête était l’occasion d’annuelles réjouissances. Cette tradition prit fin en 1908.

La place de l’Eauriette et son lavoir :

Un plan cadastral de 1730 mentionne déjà la place de Lariette comme place commune. Elle a été offerte aux Saint-Loupiens par le prince de Condé en 1786. Lariette en 1730, Loriette en 1789, elle devint l’Eauriette à partir de 1894. La «source rieuse» qui jaillit en bas de la place lui a certainement donné son nom. Souvent, les ouvriers vignerons travaillant sur le coteau voisin venaient s’y désaltérer. En 1873, un réservoir de 300 000 litres fut construit pour alimenter une demi-douzaine de bornes-fontaines.Le lavoir de l’Eauriette devint le rendez-vous des lavandières et ménagères. L’Eauriette était alors un lieu très fréquenté. Au début du XXe siècle s’y trouvait un «hôtel restaurant-café». Entre les deux guerres, le lavoir tomba dans l’oubli… et en ruines. Il a été reconstruit dans les années 80.

Parcours n°2

Cette promenade permet d’apprécier la diversité de l’habitats saint-loupien, des villas traditionnelles en pierre meulière aux quartiers plus récents de la plaine. Nombreux aperçus sur le coteau boisé.

La Gare : En 1876, Saint-Leu découvrit les trains à vapeur avec la mise en service de la ligne de chemin de fer Ermont-Valmondois, et le relais Saint-Leu-Franconville en diligence fut supprimé. La ligne à voie unique était quotidiennement desservie par 13 trains dans chaque sens. En 1889, la voie fut doublée et le nombre de trains passa à 18 dans chaque sens. La gare fut construite en face de l’église, ce qui rendait la Grande Rue facilement accessible. Deux passerelles enjambaient la voie ferrée. L’avenue de la Gare fut inaugurée en 1878. Vers 1925, une nouvelle gare de style Anglo-Normand est conçue par l’architecte Gustave Umbdenstock. Elle est labélisée «Patrimoine d’Intérêt Régional». Aujourd’hui, la ville s’étend de façon à peu près égale de part et d’autre de la voie ferrée. La campagne d’autrefois : Autrefois, des cultures variées couvraient la plaine. Jusqu’en 1900, au-delà du cimetière ne s’élevait aucune maison. C’était seulement des champs de céréales, des cultures maraîchères et des vergers. La population de Saint-Leu commença d’augmenter dans les années 1880 – 1885. Elle ne cessa plus de croître et dans les années 1930, de nouvelles habitations empiétèrent peu à peu sur les terrains de culture. Dans les années 60, les habitations achevèrent de remplacer les terres cultivées. La Maison Consulaire : Ce bâtiment ancien, autrefois dépendance de la mairie, est appelé «Maison Consulaire». Ce nom repose sur la légende d’un passage du 1er consul. Les bâtiments situés square Leclerc abritaient un pensionnat de jeunes filles. Pendant la guerre de 14-18, ils furent convertis en hôpital militaire provisoire «Hôpital 104». Plus tard, ils furent acquis par la commune et la place ouverte au public.

Parcours n°3

Côtoyant vergers et potagers, ce parcours vous fera revivre le Saint-Leu d’autrefois et découvrir les lieux historiques : l’emplacement du château et de son parc aujourd’hui disparus, la pittoresque place de la Forge et l’église Saint-Leu-Saint-Gilles.

La place de la Forge et son moissonneur :

Cette place a au moins six siècles d’existence. Dès le XVe siècle, c’était le rendez-vous des charrettes et des diligences. Les chevaux se désaltéraient à la fontaine. Pendant ce temps, les forgerons remplaçaient les fers et les voyageurs se restauraient à l’auberge de la Croix-blanche, une des meilleures tables de la région. Erigée en 1893, la statue en fonte du faucheur, dite du moissonneur, évoque la campagne d’antan. Elle est l’œuvre du sculpteur

Sylvain Kinsburger. Tout près, la chapelle Sainte-Geneviève, dont l’acte de fondation date de 1333, est le plus ancien édifice de la ville.

L’église Saint-Leu-Saint-Gilles :

En 1690, une église fut édifiée en plein cœur du village pour remplacer celle d’origine située sur la colline.

Cette même église fut complètement reconstruite par Louis-Napoléon Bonaparte en 1851. Le clocher séparé du corps de l’église, le plafond charpenté, le plan basilical, en font un édifice unique dans le Val d’Oise, labélisé «Patrimoine d’Intérêt Régional». À l’intérieur, un magnifique orgue signé Cavaillé-Coll est classé monument historique.

Dans la crypte, à l’intérieur des sarcophages de pierre, reposent plusieurs membres de la famille impériale. La crypte se visite le premier samedi de chaque mois.

Parcours n°4

Cette promenade vous fera emprunter l’avenue de la Gare avant de traverser le quartier des Tannières et de revenir par l’une des plus anciennes rues habitées de la commune, la rue du Château. Vous découvrirez le château de la Chaumette et la Croix du Prince de Condé, deux lieux incontournables du passé historique de la commune.

 

Le château de la Chaumette :

Le nom de Chaumette provient du latin «Calmetta», nom d’un hameau qui s’était formé au pied de la colline de Saint-Leu, au XIIIe siècle et où s’était installée une léproserie qui rassemblait les malades de onze villages voisins de la vallée de Montmorency. Au XVIIIe siècle, un pavillon néo-classique est construit à l’emplacement de l’ancienne léproserie. La propriété comporte alors un jardin à la française, une grande pièce de vignes et un verger.

Au XIXe siècle la propriété est aménagée en parc à l’anglaise, agrémenté d’une rivière et de plusieurs pièces d’eau. En 1869, suite à un incendie, le propriétaire, Anselme Henri Bocquet, industriel, fait reconstruire, sur les fondations de l’ancien bâtiment celui que l’on voit aujourd’hui. En 1947 le domaine est vendu à la congrégation des Soeurs Maristes qui y ont installé leur école du Rosaire.

La Croix du Prince de Condé :

En 1819, le Prince de Condé s’installait au château de Saint-Leu avec sa maîtresse, la baronne de Feuchères. Le 27 août 1830, il fut trouvé pendu à la croisée de la fenêtre de sa chambre. Bien que la thèse du suicide fut adoptée, les circonstances de sa mort restèrent obscures. Une colonne en pierre, surmontée d’une croix de marbre, fut élevée à l’emplacement même de la fameuse croisée.

La source Méry :

La grotte au bout de l’allée de la source et l’ancienne façade du bâtiment d’exploitation situées rue du Château indiquent l’emplacement de l’ancien établissement d’eau minérale fondé par Auguste Méry en 1896.

La source Méry, pure et abondante, devint rapidement célèbre. L’eau était mise en bouteilles sur place. Dans sa période faste, l’établissement employait plus de cent personnes et utilisait quarante chevaux et huit bœufs pour la livraison.

Plaquette « Saint-Leu par les sentes » à télécharger ici