Découvrez l’histoire de Saint-Leu-la-Forêt à travers ses sites remarquables.

Cette place, rendue célèbre à Saint-Leu et ses environs par son originale statue du moissonneur, a au moins 6 siècles d’existence. Située au cœur du village, elle était le rendez-vous idéal des charrettes et des diligences. Les chevaux se désaltéraient à la fontaine. Pendant ce temps, les forgerons remplaçaient les fers et les voyageurs se restauraient à l’auberge de la « Croix-Blanche », l’une des tables les plus réputées de la région. Érigée en 1893, la statue du moissonneur évoque la campagne d’antan.

 

Le gros rocher situé rue du château indique l’emplacement de l’ancien établissement d’eau minérale fondé par Auguste Méry vers 1900. Celui-ci écrivait en 1910, l’eau de Saint-Leu est « parfaite, absolument pure, jaillissant des flancs de la colline en source généreuse qui alimente tout le pays ». La source Méry devint rapidement célèbre. L’eau était mise en bouteille sur place. Dans sa période faste, l’établissement employait plus de cent personnes et utilisait quarante chevaux et huit bœufs pour la livraison.

Fondée en 1333, cette chapelle s’appelait alors « Chapelle Saint-Jean des Forges ».
Plus tard, elle fut dédiée à Sainte-Geneviève, puisqu’elle dépendait, jusqu’à la Révolution, de l’abbaye du même nom. En avril 1794 (25 germinal de l’an II), la commune de « Claire Fontaine, cy-devant Saint-Leu », en fait l’acquisition « pour y tenir éventuellement les séances municipales ».
En 1985, la Municipalité rachète le bâtiment, consciente de son intérêt historique. En effet, cette chapelle est dotée d’une magnifique charpente du XVIIème siècle, aujourd’hui restaurée.

La première église de Saint-Leu était située sur la colline, au même niveau que celles de Saint-Prix et Taverny. En 1690, une nouvelle église fut construite en plein cœur du village d’aujourd’hui. Cette même église fut complètement restaurée par Louis-Napoléon Bonaparte en 1851.
En 1991, elle fit l’objet d’une nouvelle restauration exemplaire dans le cadre d’un Contrat Régional. Les travaux, réalisés sous la direction de l’Architecte des Bâtiments de France, ont permis de rénover les façades et de créer de nouveaux vitraux. En 1993, c’est l’intérieur du clocher qui a été remis à neuf; Et enfin, tout dernièrement les façades extérieures du clocher.

A l’intérieur de l’église

Dans la crypte, située sous le chœur, plusieurs membres de la famille Bonaparte reposent dans des sarcophages de pierre. En 1995, à l’occasion du 150ème anniversaire de la mort de Louis Bonaparte, roi de Hollande, les 4 tombeaux ont été entièrement restaurés avec le concours financier de la Fondation Napoléon et du Skal Club, association internationale, culturelle et touristique. (Visites le premier samedi de chaque mois de 9 h 30 à 11 h 30).
Une belle statue de la Vierge et de l’Enfant, classée depuis février 2000 monument historique, taillée dans le plus pur marbre de Carrare, aurait été offerte par sa Sainteté le Pape Pie IX.

Derrière le chœur se dresse un grand monument en marbre blanc à la gloire de Louis Bonaparte représenté en costume d’apparat, également classé parmi les monuments historiques.

Au fond du chœur, une vaste fresque dédiée à Saint Napoléon, Saint-Louis et Saint-Charles a été magnifiquement restaurée en 1996, avec le concours financier de la Fondation Napoléon.

Les orgues sont l’œuvre de Cavaillé-Coll. Elles furent offertes par Napoléon III et sont typiques de la facture du XIXème siècle. La Municipalité les a fait restaurer il y a quelques années avec l’aide du Département et de l’État. En 1986, elles ont été classées Monument Historique.

 

Ce bel édifice date du XVIIIème siècle. D’après les documents dont nous disposons, l’existence de ce petit château, agrémenté de jardins et de dépendances (Maison consulaire) est mentionnée aux alentours de 1784.

La propriété comprenait également un parc et un potager de l’autre côté de la grande rue et était limitée par les rues Emile Aimond et Galliéni. C’est Emile Aimond , élu maire en 1892, qui fit inaugurer, en 1893, l’édifice en tant que mairie après dix ans d’âpres discussions.

Ce bâtiment ancien, autrefois dépendance de la mairie, est appelé  » Maison Consulaire  » car Napoléon Bonaparte, alors premier consul, y aurait séjourné lors de son passage à Saint-Leu. Restauré pour abriter le musée, cet édifice est devenu à la fois lieu de mémoire pour notre histoire locale, lieu d’information, d’expositions, et d’accueil des associations.

 

Un plan cadastral de 1730 mentionne déjà la place de Lariette comme place commune. Successivement, Lariette (en 1730), puis Loriette (en 1789), elle devint L’Eauriette à partir de 1894. La « source rieuse » qui jaillit en bas de la place lui a certainement donné son nom. Souvent les ouvriers vignerons travaillant sur le coteau voisin venaient s’y désaltérer. En 1873, un réservoir de 300 000 litres fut construit pour alimenter une demi-douzaine de bornes-fontaines et trois lavoirs. Celui de l’Eauriette devint le rendez-vous des lavandières et des ménagères. C’était alors un lieu très fréquenté, mais entre les deux guerres, le lavoir tomba dans l’oubli… et en ruines. Aujourd’hui, l’ancien lavoir a été entièrement reconstruit à l’identique et le jardin qui l’entoure a fait l’objet d’un aménagement paysager.

 

En 1819, le Prince de Condé s’installait au château de Saint-Leu avec sa maîtresse, la baronne de Feuchères. Le 27 août 1830, il fut trouvé pendu à la croisée de sa fenêtre et, bien que la thèse du suicide fut adoptée, les circonstances de sa mort restèrent obscures.
Quelques années après (juin 1844), fut élevé un monument à l’emplacement même de la fameuse croisée. Cette colonne en pierre, surmontée d’une croix de marbre, est encore visible rue du château. Les bornes de sa base conservent leurs étonnants masques de chevaliers qui rappellent les faits d’armes anciens de la famille de Condé.